Les Petis Gris

Zombie


- Alors, Inquisiteur Dupont ? Cette mission m'a l'air d'être un fiasco, fit avec un mince sourire le capitaine Odire. Nous ne sommes pas arrivé à obtenir Fembel.

- C'est vrai, mais j'ai surpris quelque chose d'intéressant, qui risque fort de rendre cette défaite insignifiante.

Un soupir, un murmure :

- Gagnez les batailles, moi je gagnerai la guerre.

Une enseigne surgit, et dit :

- Commandant, le médecin chef vous fait part que tous les hommes de l'inquisiteur Dupont sont stabilisés. Il aura arrêté le détail des pertes sous vingt minutes.

- Parfait, je pourrais donc prévenir la base assez à l'avance pour qu'elle dimensionne correctement les secours à envoyer au hangar d'appontement.

- Merci pour mes hommes, hocha l'inquisiteur Dupont, dans son costume maculé de taches.

- De rien nous devrions être aux Ulysses dans une demi-heure.

Base épiscopale des Ulysses - Hangar d'appontement 42.

Les trois Advanceds sont en train de manoeuvrer pour pouvoir remettre les Certifs blessés. Les infirmiers attendent avec impatience de faire leurs oeuvres. De nombres lits remplissent le hangar autour des trois Advanceds aux flancs meurtris.

Deux personnes en costumes blancs avec un bandeau bordeaux aux bras, s'avancent résolument dans la foule des infirmiers, Leur statures massives et leur air patibulaires dégagent une route vers les Advanceds. Derrière eux le silence se fait, pesant.

Ils se plantent enfin devant le sas principal de l'Advanced Philadelphie.

Le sas s'ouvre et l'inquisiteur Dupont sort du VFE Philadelphie et s'arrête un cours instant en voyant les deux montagnes, puis finalement descend le plan incliné.

- Inquisiteur Benoît Pier Dupont ? tonna la montagne de gauche.

- Lui même.

- Veuillez nous suivre. Le Princeps vous attends, aboya la montagne de droite

- J'aurais besoin de faire un debriefing avant.

- Les ordres ne sont pas discrétionnaires, fit d'une voix douce la montagne de gauche. Cette voix résonna longtemps dans le silence, avant que l'inquisiteur Dupont, d'une voix posé, dit :

- Je vous suis.

Et les deux montagnes font un petit saut et repartent fendre la marée des infirmiers. L'inquisiteur Dupont les suit et se demande bien ce que lui veut le Princeps.

Les deux montagnes arrivent devant un petit vaisseau de classe Sie, et vont signe à l'inquisiteur Dupont de bien vouloir rentrer dans le Courrier, et lui emboîtent le pas.

L'inquisiteur Dupont s'assoit dans un siège confortable. Les montagnes se mettent dans le cockpit. L'un se coule dans le fauteuil de pilote. L'autre dans celui de copilote.

- Ici VFE Light à centre de Contrôle, demandons départ, tonna le premier.

- Centre de Contrôle a VFE Light, vous pouvez partir.

- Merci.

Les Moteurs PeeQuatr se mirent à vrombir et le VFE Light s'en va vers la lointaine Montagne Rouge, résidence du Princeps .

- Saloperie D'Ether !!! Mon Dieu, pourquoi j'ai eu cette idée stupide de passer par ce foutu labo !

Depuis une vingtaine de minutes, Kalten fait les cents pas. Il se vitupère dans la clairière de Fembel.

En attendant que Kalten se calme, les autres défenseurs font le tour des Newbies désemparés et craintifs. Ils les orientent vers les bonnes clairières (et leur faire comprendre fermement que lire lesCU, cela aiderait pour obtenir une réponse à leur question)

Peu de temps après, le ménage est fait. Ils ne restent plus que le jeune homme, De Nemours, la fluette blonde, les deux énergumènes et le grand rouquin.

Ces six personnes sont autour d'un Kalten ronchon. Il s'est assis en tailleur sur une souche d'arbre.

- Alors, qu'est ce cette saloperie d'Ether que vous vitupérer depuis votre arrivée ? qui êtes vous ?, fit le jeune homme.

Kalten prit une longue respiration, et d'une voie inaudible :

- L'Ether peut être considéré comme un univers contigu au nôtre. Un univers qui déforme le nôtre et qui est déformé par le nôtre. En fait on peut voir cela comme un reflet de notre univers, ou notre univers comme un reflet de l'Ether.

Il frisonne comme si un vent glacial s'était abattu sur la clairière.

- Quant à mon nom, je m'appelle Kalten Andreas et je suis tombé dans l'Ether par accident.

-Et donc Fembel serait une porte vers cette "Éther" ? hasarda la blonde.

- Tout à fait.

- Et ce laboratoire une autre, fit, songeur, Dupont De Nemours.

- Anays est bloquée dans l'Ether, se lamenta Kalten.

- Anays Madoua ? hasarda le Pingouin

- Gaffeur... murmura le Gnou

- Oui, vous la connaissez ?

- De réputation seulement, se rattrapa le pingouin.

- Et qu'elle est sa réputation ?

- Excellente.

- Ça ne m'étonne pas d'elle. Enfin bon... Nous avons quelques problèmes madame, messieurs. l'Église redouble d'efforts pour conquérir la clairière

Le jeune homme le coupe.

- Pour dominer l'Ether.

- Non je ne pense pas -mince grimace- Elle doit avoir une autre ambition.

Il reprends.

- Les Scoliens ont juré notre perte. Et seul les Petits Gris trouvent, pour l'instant, intéressant de nous aider. Maigres consolations...

Soupirs.

- Et j'ai Anays dans l'Ether...

Il frisonne.

- Bon Voila ce que je vous propose : Toi, fit il en désignant le jeune homme, tu iras voir les Démoniaques ,pour qu'ils ramènent un peu leurs fesses ici, Si l'Église conquiert la clairière, il seront les suivants sur la liste. En attendant, vous deux, fit il en désignant la blonde et le barbu, vous devrez surveiller la clairière. De cette manière, nous devrions être tranquilles, et puis cela ferra plaisir aux Démoniaques de castagner du Newbie, fit il d'un mince sourire. Vous deux vous irez dire au gourou courroucé que je suis de retour. Il devrait comprendre les conséquences. Quant à vous, Dupont de Nemours, je vous propose de m'accompagner dans l'Ether à la recherche d'Anays.

La bouche de De Nemours se plissa, comment ce Kalten le connaissait-il ? Il ne lui avait pas fait part de son prénom.

Tonn Tonn Tonn Tonn Tonn Tonnnn

Tonn Tonn Tonn Tonn Tonn Tonnnn

Tonn Tonn Tonn Tonn Tonn Tonnnn

Cette musique lancinante me vrille les oreilles. J'ai mal de partout, ma tête est contre quelque chose de froid et métallique. Ma joue droite est contre le sol. Les gravillons me font mal, horriblement mal. J'essaie d'ouvrir les yeux. Je vois une rue sombre grise. Et toujours cette musique qui me vrille les oreille venant de nulle part.. Je me relève péniblement, m'appuyant sur la poubelle. La dernière chose dont je me rappelle est Kalten qui hurle "Prépare toi à sauter" quand une rouquine venait vers nous. Je cligne des yeux. Brrhh. J'ai froid. Normal, je suis nue. Nue ! Mais ou sont mes vêtements ?! J'écarquille les yeux quand je vois la rouquine arriver. Mais que fait elle ici ? Ou est Kalten ? Qu'est ce qu'elle a en main ? J'ai peur... Et toujours cette musique lancinante !

Montagne Rouge, terrain privé du Princeps.

Le VFE Light atterrit. Et L'inquisiteur Benoît Pier Dupont descend d'un pas qu'il veut assuré. Un vicaire de l'Église le conduit vers les logements privés du Princeps. La décoration ostentatoire en bleue empire fait place à une sobre décoration dans des teintes de gris. Le Vicaire lui ouvre la porte et lui laisse le soin d'entrer dans le Saint des saint. La pièce est toujours dans des teintes de gris. Derrière une grande fenêtre, les teinte de verts dues aux chênes multicentenaires de la forêt entourent la base de l'Église. Dans un fauteuil, un homme dans la force de l'âge joint les mains aux lèvres. Ses cheveux bruns sont en bataille. Ses yeux gris déstabilisent. Il est enveloppé dans une grande toge bleu et grise

- Bonjour, Inquisiteur Benoît Pier Dupont. Vous devez vous demander pourquoi je vous ai convoqué ?

- oui Princeps, fit l'inquisiteur se mettant au garde à vous.

- assiez vous, Inquisiteur, Si je vous ai fait mander ce n'est pas pour vous voir faire un garde à vous mais pour vous confier une mission. Le princeps cherche ses mots. Difficile. que je ne peux pas donner à n'importe qui.

L'inquisiteur se glissa dans le fauteuil en face du Princeps

- Inquisiteur, si je vous parle de Kalten Andreas, qu'est ce que cette personne vous évoque ?

- Mon seul échec. Je l'avais capturé. Lui et sa bande de troufions voulaient détruire une messagerie vassale. Si ses énergumènes de compagnon furent rapidement attirés par une proposition de vie luxuriante, lui ne s'arrêta pas de combattre. Une fois capturé, je lui ait fait tester Yeu2 pour le rompre définitivement. Je n'y arriva pas. Pire il arriva à s'enfuir.

- Ce n'est pas étonnant, c'est une tête brûlée.

L'inquisiteur Dupont ose un sourcil :

- Vous le connaissez ?

- Oui je le connais, il fut un de mes thésard il y a très longtemps. Jusqu'au jour ou il disparu. Je n'ai pas sut ou il avait disparu.

L'inquisiteur Dupont fut surpris.

- Votre thésard ? Mais je ne lui donnais pas 25 ans à l'époque, c'est impossible.

- Oui c'est étonnant à première vue, mais quand on sait qu'il est passé par un Kern, cela explique beaucoup de chose.

L'inquisiteur Dupont laisse un doigt sur la bouche, en rêvassant :

- Ainsi donc la personne que j'ai vu était...

- Kalten Andreas, le coupa le Princeps.

- Je me disais bien que je l'avais déjà vu quelque part ce bonhomme.

- Oui et ce Kalten est, dans l'Ether, la plus grande menace pour notre paix épiscopale. Mais malheureusement, peut être aussi notre seule planche de salut par certains aspects. Oui je sais que c'est bizarre, mais un démon n'est il pas un ange déchu ? L'Ether se flétrit, regardez moi : j'aime le gris, mais pourtant j'ai encore des espoirs, des envies. J'aime regarder le vent dans les arbres. Ce n'est pas le cas de la plus grande part de l'humanité. La plupart des personnes se complaisent égoïstement dans une morne grisaille. Oh bien sur, ils ont des envies, des pulsions, des caprices, mais ils n'ont plus aucun but dans la vie. Regardez comment il fut facile de les réduire en esclavage. Mais ce n'est plus d'esclaves dont j'ai besoin, j'ai besoin de personnes capables de parvenir aux buts que je leur fixerais. Des personnes comme vous. Il est peut être déjà trop tard pour y remédier. L'Ether est déjà bien morne, cela m'est utile, mais plus pour très longtemps.

- Et que puisse je faire la dedans ?

- Je fais t'envoyer dans l'Ether, titulaire de tout mes pouvoirs. Sois mon chien de Chasse, et ramène moi Kalten par la peau des fesses. Je dois avoir une discussion avec lui !

Tonn Tonn Tonn Tonn Tonn Tonnnn

Tonn Tonn Tonn Tonn Tonn Tonnnn

Tonn Tonn Tonn Tonn Tonn Tonnnn

Ah elle se réveille enfin. Je vais enfin pouvoir lui demander ou est passé Kalten, le thésard, que j'ai vue avec elle. Il faut que l'on s'en aille vite d'ici. Cette endroit est abominable. On dirait que la vie n'existe pas ici. Tout est gris. Je n'aurais peut être pas du sauter dans le Kern. Mais j'en avais si marre de ce Labo ou je suis seule, si seule. Mais je suis peut être tombé dans bien pire. J'ai tué ce type en gris, à l'air morne, sans qu'il fasse un bruit. J'ai eu mon temps, plus que mon temps, pour courir et l'étrangler pendant qu'il me visai. Drôle de type. En gris, les yeux gris, les cheveux gris coupés strictement, un visage sans signe distinctifs. Je ne suis peut être qu'un T.R.O.L.L mais ce type n'était pas vivant, enfin si biologiquement vivant, mais sans âme, un automate. Un zombie, oui un zombie comme dans le livre de la bibliothèque.

Elle se relève. Zut !!! Deux zombies arrivent derrière elle. C'est horrible, de voir qu'il n'ont aucune différence et qu'il marchent à la même cadence. Ils lèvent leurs flingues. Il faut que je me rapproche pour les tuer. Saloperie de Musique.

- Tenez Dupont De Nemours, fis je en lui lançant un peignoir après avoir fini de serrer le mien. Vous allez attraper froid. Je n'arrive pas, pour l'instant, à ne faire passer des choses inertes dans L'Ether.

- Merci.

- Pour en venir à la question que vous vous posez. Oui, je sais que vous travailler pour les Petits Gris. Mais vous êtes une personne de parole. Vous pouvez m'être utile. De tout façon, sans moi, vous êtes un cadavre en sursis dans l'Ether. l'Église contrôle pratiquement tout l'Ether. L'Ether est bien morne maintenant, Tout est gris et une musique répétitive semble flotter dans l'air.

Ainsi donc il sait que je travaille pour les Petits Gris. Ce Kalten sait beaucoup de choses. Il me tend une combinaison grise et un holster noir. Je les mets , et vérifie la bonne position de l'holster, puis je l'ouvre pour voir mon arme. C'est un pistolet bordeaux avec une grande virgule bleue, un modèle inconnu.

- Vous êtes prêt ?, me fit il avec un grand sourire.

- Si Dieu le veut, lui répondis je en lui retournant son sourire.

Tonn Tonn Tonn Tonn Tonn Tonnnn

Tonn Tonn Tonn Tonn Tonn Tonnnn

Tonn Tonn Tonn Tonn Tonn Tonnnn

C'est un flingue qu'elle a en main ! Elle me vise, Je vais mourir. Un peu de cran, ma fille! Fais honneur à tes ancêtres. Mais mes ancêtres ne se sont pas fait butter dans un lieu inconnu, à poil avec une musique débile... Elle tire. Je vois sa main appuyer deux fois sur la gâchette. Je tombe. Fondu au Noir...

Je me retrouve nu, sur une dalle de marbre grise, je viens de passer une porte aux reflets bleu. Une musique résonne dans ma tête, Elle me donne la migraine. Me voila donc dans l'Ether pour remplir ma mission.

- Inquisiteur Dupont ? fit un vicaire grisâtre

- Lui même.

Je détaille la pièce grise chargée d'une lourde décoration dans des teintes de gris. Cela ne va pas être joyeux le séjour par ici.

- Je suis le premier Vicaire de l'Ether. Le Princeps m'a donné ordre de vous aider par tout les moyens, fit le vicaire en me tentant une combinaison grise.

- Il me l'a dit aussi. Alors voila ce que vous allez faire : il y a de forte chance que notre ami Kalten soit à la recherche d'une fille égarée dans l'éther. faites passer le mot a vos sbires. Elle est de taille moyenne, elle a de longs cheveux corbeau et des yeux verts pâles. De plus il y est probable qu'elle soit nue et complètement désemparée. Capturez la vivante et nous aurons Kalten.

- Cela sera fait selon vos ordres, Inquisiteur !

Tonn Tonn Tonn Tonn Tonn Tonnnn

Tonn Tonn Tonn Tonn Tonn Tonnnn

Tonn Tonn Tonn Tonn Tonn Tonnnn

Quelle chochotte ! Encore dans les vapes. J'aurais dû la prévenir. Réveillons La, Il ne faut pas traîner ici. J'ai bien fait de viser la tête, on va pouvoir s'habiller. Cela m'étonnerait qu'on ne se fasse pas remarquer si on reste nues. Bon comme réveille t'on quelqu'un ? Ah oui Les livres disent d'utiliser des claques.

- Allez réveille toi !

- Mmmmmmm

- Ah Enfin ! Allez vite ! mets cette combinaison. Nous devons partir.

La T.R.O.L.L, vêtue d'une immonde combinaison grise masculine, me tend une combinaison. Étant encore à moitié dans les vapes elle m'aide pour la mettre. C'est inconfortable au possible.

- Comment t'appelles tu ? fit elle en me tendant une petite boite noire. Je remarque qu'elle en a deux attachées à sa hanche.

- Anays, lui répondis je en attachant la boite noir de mon coté gauche.

- Pourquoi es tu entrée dans le Laboratoire, avec Kalten ?

- Comment connais tu Kalten ! fis je avec une bouffée involontaire de jalousie.

- Il se remarque rapidement même depuis un sarcophage de verre. C'était le seul qui avait des pensées humaines avec nous, le seul qui ne nous considérait pas seulement comme des bout de viande. Comme une expérimentation qui pouvait leur offrir un article.

- Ah, Et ton prénom ?

- Eve