Les Petis Gris

Serre-moi


" - Tu crois que nous avons bien fais de laisser cette fille à ce Kalten, ton gardien n'est pas un guide infaillible"

Cette voix s'élève par dessus deux verres de Guinness. Une perle de condensation ruisselle d'un des verre pour se perde sur la table qui s'érige sur une terrasse ensoleillé

" - Fais lui confiance. On peut parfois discuter ses choix et il le faut même. Mais les renseignement que j'ai gagné sur ce Kalten me font penser qu'il était l'un des meilleurs. Pourquoi s'est il retiré, je ne le sais pas, mais ce que j'ai en lu me fait penser que cela à des rapport avec les premiers démêlées avec l'Église." Un soupir, "C'était la bonne époque ou les humains acceptaient encore d'attendre, ah le monde a bien changé. On cours, on cours, on cours comme Alice derrière le Lapin, mais ce n'est pas le pays des merveille qui nous attends.

- Tu radotes, le passé est le passé. Il ne sert à rien de le ressasser sans cesse.

- Tiens, ma Guinness s'est mystérieusement vidée. Garçonnnnnnn, One more Guinness !

- Nyyy ??? ", fit un garçon dont le regard montrait l'aptitude profonde envers les langues.

" - Excusez moi, une Guinness s'il vous plaît"

Des longs cheveux corbeaux s'étalent sur un oreiller vert. une jeune femme dors tranquillement sur un grand lit. A coté, un jeune homme, grand , maigre, cheveux auburn, et les yeux verts gris la surveille en lisant un roman, il a l'air de surveiller cette demoiselle comme si c'était la prunelle de ses yeux. La lumière d'une fenêtre éclaire doucement son livre, pour rebondir doucement sur la couette qui recouvre le corps de la jeune femme. Le reste de la chambre est plongé dans une pénombre, on distingue les rayonnages de livre qui recouvrent les murs de la chambre.

La fille ouvre les yeux doucement, très doucement comme si elle émergeait d'un rêve qu'elle a du mal à quitter. Le jeune homme pose doucement son livre, et, sans un mot, s'en va. La fille commence à bouger doucement, un peu comme une superbe marionnette maniée par un artisan géniale. Kalten revient avec un plateau avec deux tasse de chocolat fumant. La jeune femme s'étire comme une féline, et plie les genoux, rabattant la couette sur ses jambes. Kalten lui tends une tasse :

" - Tiens, bois, tu en a besoin."

La fille prend frêlement la tasse, et boit une gorgée.

" - Je sais que cela est un classique dans les films : mais ou suis je ? qui es tu ?

- Mon prénom est Kalten, et la localité est sans importance pour l'instant, tu es en sécurité, loin de l'Église.

- Tu connais l'Église ? ", dit la fille effarée.

- oui je l'a connais fort bien , et je connais aussi que trop bien ce que tu as dû subir", dit Kalten, en suspens attentant un prénom.

" - Anays ...

- Joli prénom ...

- Que m'a fait l'Église ?, tout est tellement flou que je n'ai plus que des brides. Je me rappelle un homme mourant dans une forêt, des policiers me prenant pour une folle, un papillon, un salle blanche, et des hurlements frénétiques.

- Ce que t'a fait l'Église, c'est te réduire au silence, pour que tu ne compromette pas les plans abyssals de son Grand Prêtre. Tu es un danger pour eux, une menace, et donc tu as eu le droit à leur nouveau cocktail de leur sort de Newbie. D'après ce que tu délirais, quand je t'ai trouvé devant ma porte, ce sort a été renforcé, ils veulent frapper un grand coup.

- devant ta porte ?

- oui devant ma porte, tes sauveteurs anonymes t'ont confiée à mes bon soins. Un ancien ami m'a rappelé un vieux serment. J'avais décidé d'arrêter, mais les vieux démons remontent, et je monte donc en ligne de nouveau."

Par la lumière qui tombe sur son visage, Kalten parait bien vieux et las en ce moment, il a l'air d'être un homme rattrapé par ses principes, ses idées.

" - Pourquoi avais tu décidé d'arrêter ? et pourquoi maintenant es tu prêt à reprendre le collier, je te plais peut être, mais ton visage me fait penser que mes yeux ne font pas le poids devant ce que tu as souffert, explique moi, sinon je m'en vais !!!".

Ce faisant, elle essaie de se lever, mais trop faible, elle retombe sur le lit, la couette en vrac, les jambes en l'air[1].

" - Mmm je ne crois pas que c'est une grande menace mais bon je vais t'expliquer ...", dit en souriant Kalten.

Anays rabat la couette sur son corps et lui tire la langue

" - Jolie", dit distraitement Kalten. " Mon histoire avec l'Église commence, il y a très longtemps, j'étais en dernière année d'étude et nous étions sous le joug d'une messagerie vassale de l'Église. Or donc cette messagerie était oppressante, cynique et sans pitié. Un groupe d'étudiant, dont je faisais parti, avait décidé de mener un raid pour libérer de ce joug la moutonnante population estudiantine. Nous avions pris, qui son démon, qui sa De Bean, qui son Chapeau Rouge, qui sa baguette magique, et nous sommes partis, vers le lugubre manoir de la messagerie. Nous avions trouvé un sort puissant, qui permettrait de remplacer la messagerie, par une source certes lourde mais efficace et fiable. Nous n' eurent pas de problème pour rentrer. Les quelques gardes furent rapidement neutralisés par une invocation de Bashe. Nous nous avancions sur la pointe des pieds, quand nous somme arrivés dans une grande salle obscure. C'était le coeur de la messagerie, la salle d'opération, où tout rentrait et tout sortait."

Kalten but une grande part de son chocolat pour se remettre de ce récit aride. Anays était suspendue à ces lèvres[2]

" - Tout un coup la lumière fut dans la salle, devant nous une horde de Newbies armé d'Out Lock SP2, et derrière un homme en gris, avec juste un papillon au revers. Nous avions été trahis, sans doute par des aigris, mais le mal était fait. Sur un geste de leur chef, les Newbies chargèrent. Nous n'avions plus que le choix de riposter, si nous voulions en sortir vivant si ce n'est indemne de ce guet-apens. Ce fut sanglant, les Newbies tombaient comme des mouches sous nos sorts de Reggexe. mais il en revenaient de tout coté, même le Sede catégorie Super ne suffisait pas en endiguer le fléau. Petit à petit, nos blessures se faisaient de plus en plus grave, et même la potion de Fischek n'arrivait plus à nous guérir. Et leur chef au papillon nous regardait en souriant. Nous étions de plus en plus désespérés. Quand soudain, il nous parla d'une voix de velours tentatrice :

- Mes ennemis, rejoignez nous. Nous avons besoins de personnes comme vous. Je vous propose la réussite, la reconnaissance, la puissance d'un kern ineffable. Regardez vous avec vos kerns misérables, vous êtes crottés, en lambeaux.

Or malheureusement l'étudiant est généralement comme la rivière, il suit le chemin de moindre effort. A choisir entre une mort probable et la vie, mes compagnons eurent vite fait leur choix, ils m'abandonnèrent lâchement, préférant vivre et renier leurs idées plutôt que de mourir pour elle. Je n'étais pas comme eux, et je comptais mourir en emportant le plus de Newbies. Je lança le sort le plus dangereux que je connaissait : le Leveme. Mais malgré sa puissance apocalyptique, il ne put venir à bout de la horde. Et n'étant ni Achille ni Personne, je n'ai pu lutté bien longtemps après ce baroud d'honneur. Je sombra dans l'inconscience avec le sourire de Papillon dans mes yeux."

Kalten reprit son souffle, son visage était crispé par les mauvais souvenirs.

" - Je me réveilla, nu dans une salle blanche de 2 mètre sur 2, avec juste un écran et un clavier. Puis pendant de longs mois, je fus le cobaye de l'une des plus horrible invention de l'Église : Yeu2. Passer la journée à utiliser cette chose me rendit fou, je bavais, je racontais n'importe quoi, et Papillon passait de temps en temps me regarder son sourire aux lèvres, et moi je ne faisait rien à part m'abrutir sur Yeu2. Puis petit à petit une partie de mon cerveau s'est rebellée, à commencer à construire un monde imaginaire pour se protéger du contenu de Yeu2. Je retrouva doucement mon équilibre dans ce monde, et un jour j'eus assez de présence d'esprit pour neutraliser l'infirmier qui me nourrissait. Ensuite muni de son OE calibre 6.01, je pu m'enfuir du lieu ou l'on me retenait. J'ai refait ma vie sous un autre nom. je suis devenu écrivain et je vis de mes livres, loin de tout ces histoires de Kerns, de papillon et d'Église. Mes traites sont maintenant de braves Cravateux qui se plaignent de ne pas passer assez de temps avec leur enfant et qui trompe leur femme à défaut de leur ennui. Je ne pense pas que cela soit ça la réussite ..."

Il fait nuit maintenant, Kalten a allumé une petit lampe qui met en valeur la boiserie de ses étagères.

" - Oui je comprends ton rapport avec l'Église mais pourquoi t'occupes tu de moi ? ", fit remarquer Anays en baillant

" - Ceci est une autre histoire, il se fait tard, tu dois te reposer pour te remettre du poison de l'Église. Quand tu seras plus en forme, je te montrerais la clairière de Fembel. Bon je vais dormir sur la banquette. bonne nuit, Fais de beaux rêves."

- Tu peux dormir ici, c'est un lit deux places, et c'est le tien.

- Mmm, non merci[3]"

" - Cette évasion m'est en danger notre opération contre le Pingouin, inquisiteur Dupont, qu'avez vous à dire ?

" - Non bien au contrairement, le but de l'hospitalisation était de faire définitivement taire cette femme. Avec cette évasion, elle est en fuite, et donc elle ne peut parler, les forces de l'ordre ont ordre de récupérer cette dangereuse psychopathe après son évasion, dit un souriant, un homme au costume gris"

Or, dans l'ombre, le Troll se retourne, il rêve...



[1]aucun sous entendu, bande de pervers...

[2]nom de dieu, qu'est ce que j'ai dit !!!

[3]sic...